LE STRESS – II

2ème partie : le comprendre pour mieux le gérer

L’ensemble des réactions de défense de l’organisme est appelé : syndrome général d’adaptation. Ainsi chaque personne posséderait un syndrome général d’adaptation plus ou moins fort et ainsi aurait une capacité d’adaptation différente.

Trois grandes phases sont présentes dans le syndrome général d’adaptation : il y a tout d’abord la phase d’alarme avec son choc et contre-choc, la phase de résistance et pour finir la phase d’épuisement. Notez que les explications qui suivent sont pondérées de recherches plus actuelles qui agrémentent le discours de Selye.

La réaction d’alarme

Cette première phase est aussi appelée « phase de choc ». En effet lorsque nous recevons le « stimulus stressant » (ce qui nous stresse, l’évènement) notre corps est confronté à un choc. Notre organisme va tout faire pour s’adapter à cette situation : cette phase correspond à la réaction par des phénomènes généraux non spécifiques face à la présence d’une demande environnementale d’adaptation à laquelle l’organisme n’est pas encore adapté. La réaction d’alarme commence tout d’abord par un choc, un état de surprise dû à l’agression, et qui altère l’équilibre fonctionnel. C’est un état de souffrance généralisé et intense qui rend l’organisme encore plus vulnérable à la demande d’adaptation qui lui a été faite. Cette phase peut durer de quelques minutes à 24 heures.

Si le choc ne conduit pas à la mort, l’organisme peut se ressaisir et met en jeu des moyens de défenses actives. C’est une réaction d’urgence à court terme qui favorise la fuite ou la lutte, c’est-à-dire l’évitement de la situation pathogène. La réponse endocrinienne et neurovégétative de cette phase, appelée « réponse sympathique ou hypothalamo-sympathico-adrénergique », peut être expliquée assez brièvement comme nous allons essayer de le faire.

Tout commence au niveau de l’hypothalamus. Par le biais du système nerveux sympathique, ce dernier stimule la médullosurrénale qui est la partie centrale des glandes surrénales (sur les reins). Cette dernière déclenche alors la sécrétion d’adrénaline et de noradrénaline. Pour plus de précision, la médullosurrénale peut aussi être activée par le système nerveux à différents niveaux autres que l’hypothalamus (région du cerveau située en dessous du thalamus, qui est le centre nerveux qui commande les fonctions vitales).

Il est à noter en outre que l’hypothalamus est, entre autres, en lien avec le cortex, siège de l’analyse cognitive et perceptive, le système lymbique , siège de l’intégration de l’expérience et des réactions affectives, etc. Il y aurait donc un lien entre la cognition, l’émotion, bref la perception d’une situation et la réaction de stress.

Comme nous l’avons dit précédemment, après activation, la médullosurrénale se met en marche et produit l’adrénaline et la noradrénaline. Ces hormones augmentent la pression artérielle, accélèrent notre rythme cardiaque et notre respiration puis augmentent le taux de sucre dans le sang. A ce moment là, nos pupilles se dilatent et on voit mieux. La mémoire et la réflexion s’améliorent. Notre digestion est ralentie. Ces dernières visent tout d’abord la mobilisation des stocks d’énergie par les procédés de lipolyse, il s’agit de la destruction des graisses et glycogénolyse il s’agit de la mise en circulation du glycogène de réserve, dans le but de fournir une énergie suffisante aux muscles.

La phase de résistance

Cette deuxième phase constitue l’ensemble des réactions non spécifiques provoquées par un agent stressant qui persiste et auquel l’organisme s’est adapté au cours de la phase de contre-choc.

Si le « stimulus stressant » persiste, notre organisme entame une phase de résistance. Il va essayer de rassembler des ressources pour trouver un nouvel équilibre. A ce stade, le stress est considéré comme bénéfique pour notre organisme. Par exemple, si un enfant doit réciter un poème devant la classe, il aura une poussée d’adrénaline. Ceci va améliorer sa mémoire et stimuler sa pensée. Ce sera bénéfique pour lui. Par contre, s’il accorde trop d’importance à ces conséquences, il va devenir plus nerveux, il aura plus de tension, etc. Ce ne sera pas favorable pour lui.

La phase d’alarme est très coûteuse pour l’organisme et ce dernier se doit de compenser les pertes d’énergie. Lors de la phase de résistance, la résistance vis-à-vis de l’agent stressant est accentuée.

La phase d’épuisement, les maladies de l’adaptation

En revanche, si le stress continue trop longtemps, l’organisme se fatigue. La colère ou la dépression peuvent aussi apparaître. Le stress va non seulement avoir des effets physiologiques, mais aussi psychologiques. Quand la personne est face à une situation stressante, son comportement ainsi que sa perception de l’environnement sont modifiés. Mais il ne faut pas oublier que chaque individu réagit de façon différente face à une situation semblable. Ce qui peut être véritablement stressant pour nous, ne peut être que gênant pour quelqu’un d’autre. C’est notre façon de voir, de ressentir un évènement qui le rend plus ou moins stressant. Il y a des incidents, des situations qui sont considérées comme étant stressantes en général par la plupart des individus.

Donc, si la demande adaptative persiste, il arrive un moment où l’organisme n’est plus à même de pouvoir s’adapter à ce qui lui est demandé; il est incapable de compenser les dépenses d’énergie, nos défenses immunitaires faiblissent en nous rendant plus sensible aux agressions externes. L’épuisement va se caractériser par un retour à la phase initiale de choc, mais cette fois les phénomènes d’épuisement l’emportent sur la défense active et peuvent conduire jusqu’à la maladie ou la mort.

L’épuisement provient du fait que l’organisme a dû fonctionner en surrégime et que par décompensation il dysfonctionne. Le cœur, les artères, l’estomac, les intestins ou les défenses immunitaires peuvent donner naissance à des maladies telles que les ulcères, l’hypertension voire l’infarctus, l’asthme, l’eczéma, le cancer, etc.

Le stress a donc ses limites, des limites physiologiques qui font que l’organisme ne peut pas aller au delà de ses forces.

Comme on a pu le voir précédemment, le système immunitaire est grandement affecté lors du déclenchement du syndrome général d’adaptation. De nombreuses expériences sur l’animal et sur l’homme ont pu montrer ce fait, le cortisol en serait la conséquence. Il y aurait donc une fragilisation de la réponse immunitaire et donc de la défense de l’organisme face à des corps étrangers à l’organisme.

Mais les dégâts causés par le stress ne sont pas dus qu’au cortisol, l’adrénaline peut aussi jouer des mauvais tours à l’organisme comme une hypertension et des troubles cardio-vasculaires, des ulcères, etc.

LES REACTIONS COMPORTEMENTALES ET RELATIONNELLES

Première réaction possible : la fuite ; son objectif instinctif est d’échapper à la contrainte ou à l’agresseur, les signes observables sont : voix instable, agitation des extrémités, tremblements, rougissement, déglutition plus importante et difficile, regard fuyant, sourire flou…

Deuxième réaction possible : la lutte ou attaque ; son objectif instinctif est de rechercher la dominance, les signes observables sont : voix forte et assurée, gestes précis et signifiants, regard fixe et frontal, tension musculaire de la machoire, du cou et des épaules.

Troisième réaction possible : l’inhibition ou soumission, son objectif instinctif est de rechercher de la protection, les signes observables sont : voix basse et inaudible surtout en fin de phrase, soupirs, teint  pâle et lèvres grises, regard bas et traits tombants.

COMMENT LA SOPHROLOGIE PEUT ELLE NOUS AIDER A GERER LE STRESS ?

En permettant tout d’abord à la personne de se relaxer physiquement et à prendre conscience de son schéma corporel, la sophrologie permet d’aider au lâcher prise. Chaque séance commence par une relaxation, suivie d’une évacuation des tensions physiques, psychiques et émotionnelles. Cela permet de se recentrer sur les ressentis du corps, de prendre conscience de la présence des tissus (peau, muscles, os, organes) et plus généralement de reprendre contact avec soi même, avec notre intériorité.

Sur ce graphique voici l’état de stress accumulé chez une personne X

Sur le graphique ci-dessus le niveau de stress accumulé par une personne X sur une journée normale. Lorsque la ligne rouge est atteinte le niveau de stress devient critique ; si la personne reste au dessus de cette ligne sur une longue durée, le stress devient chronique et la personne est en grave danger.

Sur ce graphique voici l’état de stress accumulé chez une personne X pratiquant la Sophrologie

Sur le graphique ci-dessus le niveau de stress accumulé par la même personne mais qui pratique la Sophrologie. le niveau redescend après chaque pic de stress, la personne n’est donc plus en danger.

En pratiquant au quotidien ne serait ce que quelques minutes chaque jour, le niveau de stress redescend de façon spectaculaire et le bien être s’installe sur le long terme.

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